jeudi 8 mars 2018

Blanche : une vie de roman

Blanche est la grand-mère de mon mari, et quand nous avons commencé à explorer les mystères de sa vie de manière méthodique, nous nous sommes dit qu'il y avait matière à écrire un roman.
Sûrement, les éditeurs lèveraient les bras au ciel : "Mais c'est un mélodrame que vous avez écrit là !" Précisément. C'est un mélodrame. Pourquoi ce genre a-t-il fleuri dans cette période de la fin du XIXè - début du XXè ? Parce que les conditions de vie s'y prêtaient : exode rural, révolution industrielle, guerre de 14-18 ...

Mais lisez l'histoire de Blanche :
 
 BLANCHE RAYMONDE LEA BONNINGUE

Blanche Raymonde Léa BONNINGUE est née le 15 novembre 1895 à Lille, au n° 23 de la rue des Guinguettes, domicile de ses parents.

Son père, Georges Alfred Isidore BONNINGUE, a 30 ans et est menuisier. Sa femme, qu'il a épousée en 1891, Sylvie Marie Emilie LECLERCQ, a 25 ans et est couturière. Ils sont tous deux originaires de Oye-Plage dans le Pas de Calais.
Blanche a un grand frère, de 3 ans plus âgé, Georges Oscar Auguste.

Blanche est un bébé chétif, peut-être prématurée, il lui faut un air plus sain que celui de la métropole lilloise ; c'est pourquoi, courant 1896, Blanche est confiée aux parents de sa mère, LECLERCQ Auguste et BIET Rosalie, tonneliers à Oye-Plage, à 100 kilomètres de Lille.
En voyant pour la première fois ce bébé minuscule, la grand-mère Rosalie dit à sa fille Sylvie : " Mais tu m'amènes un oiseau pour le chat !"

Oye-Plage


Est-ce l'air sain du pays calaisien, toujours est-il que Blanche jouira toute sa vie d'une excellente santé, méprisant les remèdes, lisant sans lunettes à 80 ans et ne souffrant sur ses vieux jours que de rhumatismes déformants.
En revanche, à l'âge adulte, elle ne mesurera qu' 1,40 m !

Les grands-parents LECLERCQ hébergent déjà un autre de leurs petits-fils, Jules NOEL, qui a quatre ans de plus que Blanche. Les parents de Blanche viennent la voir de temps en temps le dimanche, et la vie s'écoule ainsi jusqu'à ce que Blanche atteigne l'âge de six ans.

Pourquoi l'envoie-t-on alors à l'école, chez les soeurs, en Belgique ? Les recensements nous apprennent que, au plus tard en 1906, elle n'habite plus chez ses grands-parents. Pourquoi n'est-elle pas allée à l'école d'Oye ? Ses grands-parents ont alors 65 et 61 ans, sont-ils en trop mauvaise santé pour s'en occuper ? Est-ce la conséquence des lois de 1901, entraînant le départ de nombre de congrégations religieuses pour la Belgique ? Pourquoi n'a-t-elle pas été scolarisée à Lille où les institutions scolaires ne manquent pas ? Pourquoi ses parents n'ont-ils pas repris leur fille, maintenant en bonne santé, sachant que son grand frère Georges est toujours avec eux ?


Bref, Blanche passera six ans dans une pension belge tenue par des religieuses, jusqu'en 1907, où, âgée de seulement 12 ans, elle doit commencer à travailler.
Nous supposons qu'à cette époque, elle rejoint alors ses parents à Lille, mais le couple BONNINGUE-LECLERCQ bat de l'aile ...

Sylvie LECLERCQ est une femme de caractère, très jolie brune aux dires de sa fille, mais dont nous ne possédons aucune photo. Blanche dira plus tard qu'elle ressemblait à une de ses propres filles, Solange, avec le même grain de beauté sous la lèvre :

SOLANGE BONNINGUE
Solange

Elle est première main dans une maison de haute couture, à Lille. Sa fille vantera toujours ses doigts de fée.
Le couple se sépare de fait entre 1908 et 1912.

En 1908, le couple vit encore ensemble, 52 rue des Trois Molettes à Lille.
A partir de 1912, ou même avant, le père de Blanche est domicilié 48 rue Fontaine Delsaux à Lille.
A la même époque, sa mère réside à Saint Quentin (Aisne).

Il semble que Blanche soit restée à Lille avec son père. Est-ce à cette époque qu'elle travaille dans une usine de cosmétiques ? Elle racontera à ses enfants avoir vu certaines ouvrières cracher dans les préparations, disant : "Tiens, voilà pour les bourgeoises !" Du coup, Blanche n'utilisera jamais ni fards, ni crèmes, préconisant uniquement l'usage de l'eau froide et du savon pour conserver une belle peau.

Blanche va donc passer cinq années de son adolescence à travailler, seule avec son père, peut-être avec son frère Georges, mais dès 1912, celui-ci est domicilié à Reims où il est comptable.

C'est vers 1911-1912, alors qu'elle réside 1 rue Charles de Muyssaert à Lille, que Blanche rencontre, dans des circonstances que nous ignorons, le grand amour en la personne de David Gustave PYNSON.
Il a 19 ans et travaille dans l'entreprise de forage de puits de son père.

Les parents PYNSON voient d'un mauvais oeil cette relation ; sans être riches, ils vivent confortablement, et espèrent sans doute un meilleur parti pour leur fils que cette petite ouvrière dont les parents sont séparés.

Alors, David et Blanche usent d'un stratagème vieux comme le monde pour forcer le consentement des parents : ils font ce qu'il faut pour que Blanche tombe enceinte, ce qui arrive fin 1912 - début 1913.

Les parents PYNSON et le père de Blanche consentent alors au mariage, mais Sylvie LECLERCQ s'y oppose encore, sans qu'on en connaisse les raisons.
Heureusement pour Blanche, c'est le consentement du père qui prime, et le mariage peut avoir lieu à Lille, le 15 mars 1913 à 11h30 du matin.
La mère de Blanche est évidemment absente, son frère effectue son service militaire, les grands-parents, toujours en vie, mais de condition modeste, n'ont sans doute pas pu faire le déplacement, quant à son père, il est également absent : pourquoi ?
Ainsi, la petite mariée de 17 ans est bien seule à son mariage, mais elle épouse enfin son cher David, et porte en elle un petit être, qui naîtra le 23 septembre 1913 à la maternité de la Sainte Famille, 14 place Sébastopol à Lille : Georges David PYNSON.

Cpa Du 59 Lille Maternité De La Sainte Famille 14 , Place Sébastopol -- Couloir 1er étage     SEP17-57 - Lille
Un couloir de la maternité de la Sainte Famille, à l'époque où Blanche donne le jour à Georges

Le couple est alors domicilié à Lille, 147 rue Colbert.

Rue Colbert à Lille, au début du XXè siècle

Tout est réuni pour que Blanche connaisse enfin le bonheur, sauf que David doit effectuer son service militaire... Devant laisser Blanche seule avec le petit Georges âgé de deux semaines, David est incorporé le 9 octobre 1913 dans le 43è Régiment d'Infanterie, heureusement en garnison à Lille.

La guerre éclate en août 1914, et David part au front.

Lille est bombardée, puis occupée par les allemands

Autre épreuve pour Blanche : son père Georges décède le 12 janvier 1915 au 95 rue d'Esquermes à Lille, à l'âge de 49 ans.


Sur le front, c'est un déluge de fer et de feu, et David est tué le 16 février 1915 dans le secteur de Minaucourt - le Mesnil- les Hurlus dans la Marne.

Voici Blanche veuve à 19 ans, avec un bébé d'un an et demi qui ne connaîtra jamais son père.

Face à cette terrible nouvelle, Blanche se réfugie dans l'espoir fou que David est prisonnier, ou amnésique ... Il est vrai que le corps de David ne sera jamais retrouvé, et que quelques rares cas se sont présentés, de soldats que l'on croyait perdus et qui ont retrouvé leur famille.

Pendant de longues années, et peut-être même jusqu'à la fin de sa vie, Blanche espèrera en vain le retour de David.

Les parents PYNSON sont particulièrement éprouvés, puisque leur autre fils, Albert Joseph, sera tué exactement un mois plus tard, le 16 mars 1915, dans le même secteur. Lui aussi repose toujours dans la terre marnaise, sans sépulture ...

Blanche ne peut même pas s'abandonner à son chagrin, que "dès mars 1915, les habitants de Lille connaissent les premiers rapatriements forcés. Ces rapatriements concernent les indigents, les indésirables, les bouches inutiles ou les malades. Après une période de « quarantaine » en Belgique, les rapatriés sont amenés en train jusqu’à Schaffhausen où ils sont remis aux Helvétiques et entrent en France par Annemasse et Evian.
De 1915 à 1918, environ 30.000 Lillois peuvent ainsi rentrer en France." Source : Chemins de mémoire Nord-Pas de Calais

Blanche et le petit Georges sont ainsi mis plus ou moins de force dans un train, que Blanche appellera le "train de la mort", au vu des conditions de voyage particulièrement difficiles.
Elle restera toujours évasive sur cette période, et son trajet exact nous demeure inconnu, ainsi que la durée de sa détention dans un camp allemand.
Blanche mentionnera l'humanité de certains allemands, notamment un homme qui lui apportait du lait pour son enfant.
Grâce aux fichiers du Comité International de la Croix-Rouge, nous connaissons la période de leur transit par la Suisse et Dijon : juin 1915, puisque Georges est noté comme âgé de 19 mois.




Le Bulletin des Réfugiés du Nord nous apprend par ailleurs, qu'en juin 1915, Blanche et Georges ont trouvé refuge à Gevrolles en Côte d'Or :


Que vont devenir Blanche et Georges, sans famille et loin de chez eux ? Certes, une allocation est prévue pour les réfugiés, mais ceux-ci ne sont pas toujours bien considérés par les populations locales qui les appellent les "Boches du Nord".
Et puis, Blanche est vaillante et espère toujours des nouvelles de David. Plutôt que de rester là, autant se rapprocher du Nord le plus possible et aller à Paris où elle trouvera facilement du travail.

La période la plus mystérieuse de la vie de Blanche s'ouvre alors.

Elle s'installe 11 Rue Vincent Compoint dans le XVIIIème arrondissement, dans un hôtel meublé.

11 rue Vincent Compoint Paris

De quoi vit Blanche ? Elle perçoit une allocation de réfugiés, pour elle et son fils. Est-elle déjà reconnue veuve de guerre et perçoit-elle une pension à ce titre ?
Elle résidera quatre années à cette adresse, elle a donc de quoi payer son loyer régulièrement.

Blanche évoquera ses montées et descentes des escaliers de Montmartre. On peut l'imaginer, le petit Georges lui donnant la main, montrant les pigeons du doigt, insouciant ...



C'est le lendemain du jour de Noël 1916, chez une sage-femme, 93 rue Lemercier, que Blanche donne le jour à un petit garçon, Jules Raymond.

Que s'est-il passé ? A-t-elle dû se résoudre à céder à des avances en échange d'une aide matérielle, d'un travail ? A-t-elle été contrainte ? A-t-elle croisé le chemin d'un permissionnaire qui l'a aimée et qui s'est fait tuer lui aussi ? 
Jules a été baptisé le 22 janvier 1917, en l'église Ste Geneviève des Grandes Carrières. Ses parrain et marraine sont Henry FLOGNY et Marie MAGNAVAL. A ce jour, je n'ai pas réussi à en apprendre plus sur ces personnes. Se pourrait-il que le parrain soit le père ? En tout cas, il existe bien un Henry FLOGNY, du même âge que Blanche, vivant à Paris, et célibataire à cette époque.

Le petit Jules rendra l'âme dans la nuit du 8 au 9 mars 1918, chez lui. Ce sont la patronne de l'hôtel et l'épicière qui iront déclarer le décès le jour même.

Blanche n'évoquera cet enfant qu'une seule fois, 45 ans plus tard, par inadvertance, fondant en larmes à la première question, disant : "Ce sont des souvenirs de guerre, je ne veux pas en parler".


C'est au printemps 1919 que Blanche va faire une rencontre fondamentale. Louis Joly, un ancien mineur de fond de 39 ans, blond aux yeux gris, s'installe au 11 rue Vincent Compoint, à la fin de la mobilisation.

LOUIS PIERRE JOSEPH JOLY
Louis JOLY


Louis va tomber éperdument amoureux de cette petite jeune femme de 24 ans, et le restera toute sa vie.

Seul obstacle, Louis est marié, et la situation devient rapidement intenable.
Alors, Louis prend le parti d'emmener au loin Blanche et le petit Georges âgé de six ans.

Il a travaillé aux Mines d'Albi de mai à août 1918 : si le travail des mines sera toujours aussi pénible, au moins, le climat sera infiniment plus agréable.


Le 21 janvier 1920, tous les trois s'installent à Albi, 37 rue Séré de Rivières.

Le 25 novembre 1921, ils emménagent rue Jean Jaurès, à Cagnac les Mines. Blanche est enceinte et donnera le jour, le 19 février 1922, à sa première fille, Paulette.

Que deviennent sa mère et son frère ? Ils se sont installés à Paris, on ne sait trop à quelle époque. Georges se marie en 1920. Il vivra en région parisienne jusqu'en 1960. Il restera en contact avec sa soeur, mais les ponts sont rompus entre Blanche et sa mère.

Blanche connaît enfin le bonheur d'un foyer stable. Les naissances se succèdent : Abel en 1923, Solange en 1925, Ginette en 1929, Léon en 1932 et Andréa en 1933.
Une petite Huguette née en 1931 quittera ce monde neuf jours plus tard.
La première épouse de Louis étant décédée en 1924, Blanche est officiellement Madame Joly depuis le 7 décembre 1925.

La vie pourrait enfin s'écouler sereinement pour Blanche, mais le destin lui réserve une dernière épreuve : son fils aîné, son cher Georges, qui a dû lui aussi descendre à la mine à 14 ans, décède à 23 ans d'une méningite foudroyante.


GEORGES DAVID PYNSON
Georges David PYNSON 1913-1936
Blanche ne s'en remettra jamais.
Sur son lit de mort, elle demandera à ses enfants de veiller à l'entretien de la tombe de Georges ; cette tradition est toujours respectée.

Son caractère est marqué par tous ces événements tragiques : Blanche laissera à ses enfants le souvenir d'une mère aimante, mais austère. Louis est plus expansif, il ne rate pas une occasion de faire danser sa femme, sans même prendre le temps de se chausser.

La guerre arrive, avec son cortège de privations. La retraite de Louis ne suffit plus pour faire vivre leur grande famille. A plus de 60 ans, Louis prend un emploi de veilleur de nuit dans un hôtel d'Albi.
Il rapporte à ses enfants les restes des clients du restaurant.
Ce n'est pas un emploi de tout repos ; un soir, il a été violemment attaqué par des supplétifs allemands, d'origine dite "mongole", probablement des géorgiens ou des turkmènes. Il ne devra son salut qu'à l'intervention d'officiers allemands.
Leur fils aîné Abel est dans le maquis, Blanche et Louis sont amenés à cacher régulièrement des maquisards. Ceux-ci leur rapportent des couvertures militaires, dans lesquelles Blanche taille des manteaux pour les enfants.

La guerre terminée, sentant peut-être sa fin approcher, Sylvie tente un rapprochement avec Blanche, et descend de Paris. Ce revirement vient trop tard pour Blanche  qui refusera de lui ouvrir sa porte.
Sylvie décèdera le 8 janvier 1949 à Saint Maur des Fossés (Val de Marne).

Louis décèdera le 15 mars 1956, à Arthès, où ils se sont retirés.

Vingt ans restent à vivre à Blanche, entourée de ses enfants, puis de ses petits-enfants. Elle est nommée "Mémé d'Arthès".


Blanche à droite, avec une toute petite partie de ses enfants, beaux-enfants, neveux, petits-enfants
Malgré toutes les épreuves traversées, Blanche est décédée à l'âge respectable de 81 ans, le 27 mai 1977 à Carmaux, et a eu 9 enfants, dont 6 ont eu une descendance, composée aujourd'hui de 15 petits-enfants, et d'au moins 18 arrière-petits-enfants, sachant que nous n'avons pas forcément connaissance de tous les descendants.

Elle repose désormais au cimetière d'Arthès.

13 commentaires:

  1. Ce deuxième article raconte une vie pleine de péripéties dignes d'un roman, bien sûr cela mérite d’être écrit et transmis.

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  2. Bonjour, j'ai adoré votre récit. Bien raconté. Moi-même je fais un blog sur les difficiles recherches sur mon père biologique que je consigne dans un blog sur ce que j'ai découvert sur lui : Le Temps qui passe 2 , et sur le Temps qui passe 1 je parle de ma branche maternelle. Moi aussi j'aime raconter. Tous nos destins des uns et des autres sont la mémoire du patrimoine français. Pas toujours facile de raconter et de trouver des anecdotes. Au début dans mes deux blogs j'écrivais régulièrement, au fil du temps mes billets sont moins fréquents mais j'écris toujours. Alors bon courage à vous. Je reviendrai. Manouedith

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    1. Bonjour, je lisais déjà votre blog personnel, votre nom ne m'était pas inconnu ! J'irai lire celui sur votre papa.

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  3. vous devriez instaurer sur votre blog une newletter, on s'inscrirait et quand vous éditeriez un billet nous serions avertis comme cela nous ne perdrions pas votre histoire. Votre hébergeur doit vous le proposer, regardez bien. Manouedith

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    1. Oui, vous avez raison, mais je ne suis pas encore très à l aise avec blogger !

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  4. Bonsoir je suis Nathalie fille de Pierre Bonningue et la petite fille d'Abel BONNINGUE. Je découvre avec plaisir l'histoire de mon arrière grand mère.

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    1. Bonsoir, je suis très heureuse du plaisir que vous avez pris à cette lecture, et que vous me contactiez ! Si vous voulez, vous pouvez me contacter à mariecaroline (point) combes (at) gmail (point) com
      Je suis la belle-fille d'Andréa.
      Bien cordialement,

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    2. Super intéressant, je n'avais pas la même version du début de sa vie mais elle n'aimait pas en parler car ce fût certainement pour elle une période douloureuse.
      Je pense que la perte de son premier mari David lors de la guerre 14-18 et de son fils Georges ensuite ont été des éléments très tristes à vivre.
      Je l'ai bien connue car elle a vécu jusqu'à la fin de sa vie chez moi mais elle a toujours renoncé à vouloir évoquer le passé.
      Bravo pour le travail et les recherches que vous avez accomplies, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire votre exposé en ma qualité de petit fils , c'était clair,précis et très intéressant .
      Avec toute mon amitié.

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    3. Bonsoir, vous devez être Thierry ?
      Je vois votre commentaire seulement maintenant et je suis heureuse que ce récit vous ait plu.
      Je continue à rassembler des éléments et j'espère avoir de quoi compléter cet article sous peu ; si vous voulez, nous pouvons en discuter en privé. Mon mail est mariecaroline (point) combes (at) gmail (point) com
      Bien amicalement.

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    4. Je viens de voir votre message et je vous confirme que je suis thierry. Il n'y a pas de problème je vous contacterais en privé.
      A bientôt,
      Amicalement.

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  5. Bonjour,
    J'ai pris plaisir à lire l'histoire de mes ancêtres. Merci. Muriel

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