lundi 25 mai 2020

J'ai fait un test ADN généalogique : premier bilan


Voici bientôt un an que je me suis lancée dans la généalogie génétique grâce au test ADN de MyHeritage, et il est temps de faire un premier bilan.
Vous trouverez ici (http://www.amesancetres.com.amesancêtres.com/2019/06/jai-fait-un-test-adn-genealogique.html) l'article que j'avais rédigé juste après avoir reçu mes résultats, vous allez voir que j'ai bien progressé depuis.

Tout d'abord, partant de 487 cousins potentiels en juin 2019, me voici à 748 (c'est en rédigeant cet article que je remarque l'inversion des chiffres, petit clin d'oeil du destin). Sur ces 748 correspondances (appelées aussi "matches"), j'ai de plus en plus de français, et je me retrouve désormais avec une vingtaine de correspondances exploitables contre huit à l'origine.

Comment tirer parti de ces correspondances ? Tout d'abord, en faisant de la généalogie classique, c'est-à-dire en construisant son arbre le plus loin possible, dans toutes les branches, selon les actes de l'état-civil et les registres paroissiaux. C'est à cette tâche que j'ai consacré le plus clair de mon activité cette année. Je pensais pourtant avoir un bel arbre, mais finalement, de nombreuses branches ne remontaient pas au-delà de la Révolution française, lacune que j'ai donc corrigée le plus possible.
Au menu, quelques belles découvertes (cousinages inattendus, branche noble) dont je vous entretiendrai dans un autre article.

Ceci fait, il me faut construire un "arbre miroir" pour chacun de mes vingt cousins les plus proches.
Par "proches", j'entends des cousins génétiques avec un segment d'ADN commun d'au moins 15 cM (centimorgans, hein, pas centimètres comme je le croyais au début 😂).

Là, deux approches : soit leur arbre généalogique est en ligne et je peux le parcourir et le compléter, soit il n'existe pas, et là, pas d'autre ressource que de leur adresser un gentil message via la messagerie interne de MyHeritage, en leur expliquant ma démarche et en croisant les doigts pour qu'ils répondent, ce qui n'arrive pas souvent.
C'est là que le bât blesse et que se lamentent les amateurs de généalogie par ADN, la plupart des personnes ont eu recours au test ADN simplement pour connaître leurs origines ethniques (ce qui est encore très loin d'être fiable, cf mon article précédent), et ceci fait, ne reviennent plus sur le site.

Cependant, j'ai réussi à surmonter cet obstacle dans la plupart des cas, et voici ce qu'ont donné mes recherches.

Tout d'abord, une grosse triangulation (quand trois personnes ont un segment d'ADN en commun) avec Micheline J. et son fils Thom J. : 22.1 cM avec la maman et 20.5 cM avec le fiston. Micheline répond très gentiment à mon message (ça commence bien) et m'apprend que ses ancêtres sont du Morbihan (ça continue bien, je suis morbihannaise à 25%). Par contre, je m'arrache les cheveux en construisant son arbre, j'y passe des mois, et finalement, je tombe sur le couple d'ancêtres communs : Etienne LORAND et Marguerite PASCO au XVIIè siècle à Moréac (Morbihan).

La recherche suivante est incomparablement plus facile, même si elle commence mal. Avec Julien J., j'ai 21.7 cM en commun, mais Julien ne répond pas à mes messages. Heureusement, en fouinant sur Facebook (où je trouve le nom de sa maman) et dans les avis de décès en ligne, j'arrive à reconstituer son entourage familial, et une fois arrivée à ses grands-parents, tout devient plus simple et j'arrive aisément à Joseph Dominique PICHARD et Julienne MAINGUENE, au XVIIIè siècle à Noyal sur Seiche (Ille et Vilaine).

Passons à André L. Là aussi, pas de réponse à mes messages, et je ne trouve rien à quoi me raccrocher. Cette recherche reste donc en attente.

Puis Philippe R. Il m'a répondu dans les tous premiers, et a lui-même poussé son arbre assez loin. Nous voici cousins au 11è degré par Marguerite LE GUEVEL et Armel RIBOUCHON, notaire au XVIè siècle à Plumelec (Morbihan).
Cerise sur la gâteau, le cousinage se fait via le fameux Julien GUEHO (cf http://www.amesancetres.com.amesancêtres.com/2019/02/julien-gueho-le-pere-inconnu.html) qui est donc désormais certifié comme étant mon arrière-grand-père !

Philippe P. avec 18.4 cM : ses noms et prénoms sont ultra courants, et il ne donne pas signe de vie, donc là aussi, c'est une recherche qui reste en suspens.

Marina G. : pas moyen de la joindre, mais je trouve sur Généanet un de ses cousins par alliance qui a construit une partie de son arbre, et avec l'aide de celui-ci, j'arrive à reconstituer l'arbre de la demoiselle. Les ancêtres communs sont Olivier TREHONDAT et Marguerite MARION, au XVIIè siècle à Elven (Morbihan).

Laurence B. :  sa fille me répond et se passionne elle aussi pour cette recherche. Nous n'avons toujours pas abouti, mais le cousinage doit se trouver du côté de Sérent (Morbihan) dans les familles GUEHO et TREGAROT.

D'autres recherches ont abouti ou ont bien avancé, mais il serait fastidieux de toutes les lister.
A noter que j'ai également transféré mon fichier ADN sur Généanet, sur FamilyTree DNA (deux correspondances intéressantes dont une résolue) et sur Gedmatch. Pour ce dernier site, que des correspondances américaines trop faibles.

Bilan de ces cousinages ?
Je suis surprise par la surreprésentation de résultats morbihannais, laquelle ascendance ne compte pourtant que pour un quart dans mon arbre. Le morbihannais serait-il plus friand de tests généalogiques que le bretilien ou le costarmoricain ?
De belles rencontres, y compris et peut-être même surtout avec deux personnes nées de père inconnu, dont la recherche de leurs racines se poursuit, et pour lesquelles j'ai au moins eu le mérite de fermer une porte.

Nouveaux travaux à mener ?
Deux belles aventures se profilent : il y a trois correspondances, l'une de 17cM, et les autres de 14.9 et 15.3 cM (la mère et le fils) que j'ai volontairement laissées de côté pour le moment, car il s'agit de cousins outre-Atlantique.
Un québécois qui m'a gentiment renseignée sur ses ancêtres de La Rochelle, et deux américains que je n'ai pas encore contactés.
La longueur des segments ne laisse aucun doute sur la réalité du cousinage, là aussi vers le XVIIè siècle, je suis donc certaine que des frères ou soeurs de mes ancêtres sont partis vers le Nouveau-Monde, et je ne peux m'empêcher de penser à la mémoire familiale qui fait état d'un lointain grand-oncle qui serait parti au Mexique sans plus donner de nouvelles.
Les recherches vont être beaucoup plus compliquées que les précédentes, mais enthousiasmantes !

J'ai également bon espoir d'arriver à connaître un jour les deux pères inconnus qui subsistent dans mes aïeux : le père de mon arrière-grand-père Jean BAILLEUL (que j'ai évoqué dans http://www.amesancetres.com.amesancêtres.com/2018/09/jean-bailleul-ou-la-belle-epoque.html) et le père de mon arrière-arrière-grand-mère Françoise RAULT.
Pour cela, il me faudra continuer à creuser tous les cousinages qui se présentent.
Le jour où j'aurai deux recherches non abouties (pour lesquelles je ne trouve pas le lien avec mon arbre), mais qui sont liées entre elles, alors j'aurai un début de piste (un village, un nom...). A moi de continuer encore, jusqu'au jour où tout remontera vers un seul individu. Je sais d'avance que ce sera très long, mais l'avantage du test ADN, c'est que les résultats sont exploitables à vie, et même après si mes descendants souhaitent continuer !